L’année 2017 a été particulièrement favorable à l’or papier, principalement en ce qui concerne les ETF (Exchange Traded Funds). Or, rappelons que les volumes échangés en or papier sont bien supérieurs aux volumes de l’or physique. Plus concrètement, il s’échange plus d’or papier qu’il n’existe d’or physique, la corrélation est donc déséquilibrée. L’or papier est intéressant en ce qu’il permet aux investisseurs de se procurer de l’or physique à moindre coût en attendant une remontée des cours.
Depuis l’élection du président américain, les investisseurs misaient beaucoup sur une amélioration de la santé économique du pays. Pourtant, depuis bientôt un an : c’est la douche froide, ce qui n’a pas empêché les indices boursiers américains de rebondir entraînant avec eux les indices mondiaux. Cette tendance n’a pas manqué d’impacter les cours de l’or (physique) et pour cause : les importantes quantités d’or papier présentes dans les portefeuilles d’investissement pèsent directement sur les cours de l’or. Plus précisément, il s’agit des entrées et des sorties de ces ETF.
Ainsi, l’or physique s’échange assez peu car les détenteurs le conservent en tant que réserve de valeur, ce qui n’empêche pas les détenteurs d’ETF de spéculer à tour de bras sur les variations du Dow Jones.
Fort heureusement, le début de l’année 2018 est très favorable à l’or, le volume d’ETF échangés participe très nettement aux fluctuations des cours de l’or physique. En contrepartie, les cours de l’or physique valident la valeur de cet or papier.
Parallèlement, les marchés traditionnels pâtissent de la hausse des taux par la Fed, ce qui se traduit par une dépréciation des obligations. Ajoutons à cela que l’or papier est tout aussi concerné par les risques inhérents à la volatilité en plus d’un risque de faillite de l’établissement émetteur.
Il est donc possible que les risques qui pèsent sur l’investissement dans l’or papier amène les investisseurs à se tourner vers l’or physique, en tant que placement sécurisé. Seul conseil : N’attendez pas que les cours grimpent trop haut avant d’investir.